Le football en fête au Brésil

13 mars 2014
Cet été, vous avez deux options : 1) regarder la Coupe du monde de football, ou 2) tenter d’échapper d’une manière originale à cette folie du ballon rond. Car tout le monde (ou presque) aura les yeux rivés sur la télévision pendant tout un mois, pour ne perdre aucune seconde de la fête. Et comme les matchs se jouent au Brésil, ils se dérouleront pour la plupart alors qu’il fera nuit ici. Préparez donc minutieusement votre environnement. Peut-être vaut-il même mieux envoyer les réfractaires au foot à un cours de salsa, histoire de ne pas gâcher l’ambiance. ;-)

Annoncez la couleur

Au lieu d’évoquer « l’équipe nationale de Belgique », parlez des Diables rouges. Il est en effet logique de donner un surnom à un groupe ou à une personne qui vous tient à cœur, donc aussi à votre (vos) équipe(s) de foot favorite(s). Sur la base des couleurs, comme la Squadra Azzurra italienne, ou d’objets/de figures mythiques : to Piratiko signifie « le bateau pirate » en grec. Ce sont des animaux qui ont inspiré aux supporters de l’Angola le surnom de Palancas Negras (les gazelles noires). Et les Allemands ? Ils restent sobres, comme à leur habitude : die Mannschaft (l’équipe).

Comment marquer?

C’est à Gary Lineker que l’on doit la plus célèbre citation sur le foot : « Un match dure 90 minutes. Et à la fin, c’est toujours l’Allemagne qui gagne. » Pour gagner, il faut marquer. De préférence en restant fair-play. Même si Maradona a pu compter sur une aide venue d’en haut. Selon lui, c’est permis. D’autres s’appuient plutôt sur leur technique époustouflante : ces 100 plus beaux buts du monde offrent un quart d’heure de spectacle jouissif !

But linguistique

Le Suédois Zlatan Ibrahimović est un véritable phénomène en France, sur les terrains et... dans les dictionnaires. Le verbe zlataner s’est en effet imposé dans le vocabulaire populaire. Signification : surclasser quelqu’un sur les plans physique, technique et tactique, gagner un match. Que penser d’autre face à ce missile tiré récemment de son « mauvais » pied gauche contre Leverkusen ?

Diables rouges

En Belgique, les footballeurs respectent la langue et le ballon. Un exemple ? Vincent Kompany, bien sûr. Une vision claire formulée en termes limpides. Autre chose que : « Le ballon est rond. » « La saison est encore longue. » « Les jambes ont été bonnes. » Des réflexions bien plus inspirées, et toujours intelligibles. En 2012, cela lui a même valu de recevoir le prix Wablieft. Un autre exemple ? Romelu Lukaku, qui jongle aussi bien avec le ballon qu’avec les mots. Aussi en espagnol et en anglais, excusez du peu. Si, si... OK, avec un petit coup de pouce d’ElaN. Mais l’essentiel du mérite lui revient !

Des bikinis pour remplacer les vuvuzelas

Allez encourager les Diables rouges sur place. Ils en auront besoin. Car la concurrence sera rude. Rafraîchissez d’ores et déjà votre portugais, car un Brésilien parle leportuguês do Brasil et souvent rien d’autre. Connaissez-vous les us et coutumes locaux ? Vous découvrirez alors que les Brazucas sont des personnes charmantes. Eh oui, un Brésilien jovial est désigné par le même nom que celui du ballon officiel de la compétition, Brazuca. Plutôt bien vu en termes de marketing régional.