2016 en mode top

7 janvier 2016
À nouvelle année, néologismes ! On en oublierait presque de vous souhaiter le meilleur en 2016, tant les créations sont nombreuses (près de 150 !) à savourer, cette année.

Ainsi, n’en déplaise à Mémé Tchité, à Philippe Torreton (dont le « Mémé » a fait le buzz en 2014) et aux mamies 2.0 du monde entier, Larousse consacre mémériser comme l’action de donner une allure de mémère à une femme, la vieillir. Pas question pour autant de se laisser saper le moral, sauf à accepter le mot comme l’art de s’habiller avec élégance et à la dernière mode, qui témoigne souvent d’un souci de paraître. De toute façon, en 2016, impossible d’être fiu (être fatigué, être blasé, en avoir assez), figurez-vous que l’on pourra même désimlocker à tout va (débloquer un téléphone mobile verrouillé par un opérateur afin de pouvoir l'utiliser sur le réseau d'un autre opérateur). Allez, :-), franchement !

 

« En mode » est carrément à la mode 

Bonheur du progrès technologique, merveille de la pensée humaine : sur Facebook (écrivez FB, c’est plus court) comme ailleurs, on raccourcit. « Merci » devient MRC (faisant ainsi gagner un temps précieux aux auteurs débordés), et plutôt que de s’exprimer longuement sur son état d’esprit, l’utilisateur de réseau social (on tenterait bien un « URS ») s’affiche en mode. Pas « à la mode », comme dans cette chanson où il s’agit de planter des choux : « en mode », comme autrefois les téléphones (en mode vibreur) ou les appareils électroménagers (en mode veille). En 2016, on est en mode tranquille (on cherche encore le sens exact), en mode piscine (sur le point de se rendre au bassin de natation municipal), en mode fâché avec la langue française, la ponctuation, la grammaire, la littérature…

On like ! Ou pas.

 

Enfin, pas de souci si vous l’utilisez beaucoup. On s’en est fait assez en 2015, du souci (et des cheveux gris ! #Enmodemémérisation). Si bien qu’en 2016, on freine des quatre fers, on évite les ennuis, on le répète à l’envi : pas de souci. Merci ! Pas de souci. On décale la réunion de mardi à jeudi ? Pas de souci. On dîne ensemble ce soir ? Pas de souci. Parce que, allez savoir : peut-être que « De rien », « D’accord », « Volontiers », voire « Oui », pourraient prêter à confusion...